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L'HISTOIRE DE LA SALSA


De l’Afrique aux Antilles


Comme je le précisais dans un précédent article, il peut être périlleux de se lancer dans une histoire de la Salsa. En surface, il est assez simple de mettre tout le monde d’accord : Le commerce triangulaire amène des traditions d’Afrique de l’Ouest sur les côtes antillaises et en particulier à Cuba. Le mélange des cultures s’opère entre les esclaves et les aristocrates qui se succèdent sur l’île (Espagne, France…). Il ajoute sa graine sur les instruments et influence le rapport à la danse et à la musique. Plusieurs styles émergeront de ces campagnes et voyageront par le biais des casinos de La Havane jusqu’aux Etats-Unis pour fusionner avec les musiques du moment.

Plus tard, ils se regrouperont derrière un nom commercial et fédérateur : La Salsa !


Ouf, c’est plié 😅


Finalement, rien de bien périlleux dans ce résumé ! En fait, le vertige apparaîtra lorsqu’il s’agira d’écouter et de définir la Salsa. Son cubano, Changui, Guaracha, Danzon, Son montuno, Guajira, Cha-cha-cha, Mambo, Timba, Romantica, Cubaton, Latin Pop, …Et pourquoi pas la Plena, la Conga, le Merengue, la Cumbia, la Bomba…


Tout ça ? Oui, tout ça. Et encore, il en manquerait !


Illustration en images et en musique


Les contours de la Salsa sont tellement larges qu’il est parfois difficile de décréter d’un bloc : « C’est de la Salsa ». Cela peut tout aussi bien être historiquement et/ou culturellement vrai mais pas complètement… 🤯 Hein ???


Salsa, Un “mot valise” ambigu !


L’origine du mot est floue. On le retrouve parsemé dans des interviews et une flopée de morceaux entre les années 50 et 70. Après quelques recherches, on trouve plusieurs versions plus ou moins romancées. Mais, il y a une certitude : le mot "Salsa" est né d’une nécessité de regrouper des dizaines de styles, eux-mêmes imprégnés d’une histoire encore plus complexe, dans laquelle l’Amérique du Sud ( Colombie, Venezuela, Mexique, Pérou…), les Grandes Antilles ( République Dominicaine, Porto-Rico, Haïti…) et les Etats-Unis ont joué un rôle majeur.


Cuba a clairement fournit les ingrédients du cocktail, c’est indéniable. Les cubains ont même longtemps refusé le mot salsa car le terme venant des États-Unis, englobait finalement les styles qui étaient propres à leur culture. Et, une fois encore, il est difficile de dessiner des contours précis sur une musique aussi riche.


Imaginons le parcours d’un néophyte français 🤔

👶Enfant, en 1980, son père écoute Bernard Lavilliers.


👧Dans son adolescence au cours des années 90, influencé par ce titre, il découvre Gloria Estefan, le Buena Vista Social Club ou même Dany Brillant.


👨Adulte devenu fan de ce qu’il appelle « Salsa », il recherche dans les rayons de son disquaire préféré des sonorités voisines et découvrent Tito Puente, Celia Cruz et toute la Fania All Stars.


Ce parcours, un peu caricatural, aurait toute la légitimité pour définir celui d’un passionné de salsa.

Mais tout autant que le serait celui d’un jeune cubain bercé par les chansons de sa grand-mère…


…qui aurait grandit avec au milieu des Van Van


… pour terminer jeune adulte en boite avec les sons de Daddy Yankee ou Los 4


Et l’expérience serait encore différente pour un jeune portoricain vivant à New-York ou un péruvien qui aurait fait ses études à Cali, pour beaucoup la capitale de la salsa !


Plus qu’un genre musical : une culture !


La Salsa est au final si vaste, qu’il est plus sage de l’aborder comme une culture. Un large domaine dans lequel on retrouve des dizaines de danses et des centaines de styles musicaux. Certes il y a eu de grands courants :


La folie du Mambo émigré dans les ballrooms new-yorkais :


La Fania All Stars et ses stades remplis :


La vague Timba sur toute l’Europe :


Mais une fois encore, on aurait tort de ne voir que les grands courants et d’ignorer les plus petits ruisseaux qui ont contribué à enrichir considérablement l’histoire de cette culture.


En Afrique :


Dans toute l’Amérique Latine :


Jusqu’en Asie :


Ce qui est au cœur de la Salsa et qui en fait un « genre » justement particulier, c’est cette extraordinaire popularité. Dans le monde entier, la Salsa a traversé les générations. Elle s’est inspirée des cultures locales tout en gardant ses racines, sa colonne vertébrale. Depuis plus de 70 ans, elle fournit un univers émotionnel particulièrement riche. Elle fait danser les gens et influence des mastodontes tels que la Pop, le Hip-Hop ou le Jazz. Toute cette immense richesse musicale n’a qu’un objectif final que résume très bien la reina de la salsa Celia Cruz : « Vamos a bailar, vamos a gozar, vamos a guarachar.» ( Nous allons danser, nous allons apprécier et nous allons faire la fête)


Et quoi de mieux pour ça que d’apprendre à danser ?









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